Hypnose

« L’hypnose est une relation pleine de vie qui a lieu dans une personne et qui est suscitée par la chaleur d’une autre personne. »

M. H. Erickson

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Qu’est ce que c’est ? 

L’hypnose est la thérapeutique la plus ancienne de l’histoire de l’humanité. Bien qu’aujourd’hui, elle soit divisée en deux branches, l’une ayant pour but de soigner, l’autre d’impressionner, le processus même de l’hypnose reste le même. C’est naturellement que le sujet va entrer dans une transe hypnotique en suivant la voix de sa guidance. Il s’agit d’un état dissociatif durant lequel l’état de conscience est modifié.

 

Comment une séance se déroule ? 

Une séance d’hypnose se déroule en suivant plusieurs étapes. Pratiquée par un psychothérapeute, cet état est déclenché de manière progressive. Une séance dure de 30 à 45 minutes. Le patient ferme les yeux ou fixe un point précis dans la pièce.  Le thérapeute l’invite à se détendre. C’est la phase de « préinduction ». Ils proposent au patient de se concentrer sur certaines zones du corps : c’est la phase d’« induction », qui lui permet de fixer son attention sur lui-même. Une somnolence peut s’installer. Lorsque  cet état de transe hypnotique est induit, des suggestions seront faites au patient. L’objectif est de permettre au sujet de se connecter à son vécu interne afin de régler les problématiques qu’il amène. A la fin de la séance, le patient se réveille en douceur. Puis, patient et praticien commentent la séance.

Cette méthode a un effet relaxant qui inhibe la mise en route de processus anxiogènes. Le sujet sous hypnose est ainsi calme et détendue. En France, plus d’un millier de praticiens ont recours à l’hypnose. Dans certains cas, elle constitue le traitement lui-même, dans d’autres, elle facilite l’action du médecin.

 

Pour qui est-ce recommandé ? 

Selon le rapport de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), l’hypnothérapie rapporte que les indications de l’hypnothérapie sont « les mêmes que pour toute psychothérapie (phobies, conversions, troubles anxieux, troubles de l’assertivité etc.) » (Bioy and Michaux 2007). Les contre-indications ne sont pas formelles, même si l’hypnothérapie apparaît  peu adaptée dans les troubles psychotiques aigus, les bouffées délirantes, la paranoïa. Mais ici encore, tout dépend à la fois de l’expérience du thérapeute, de la qualité de la relation avec le patient.

Selon les recommandations de la HAS (Haute Autorité de Santé), pour le syndrome fibromyalgique de l’adulte, elle indique dans son rapport d’orientation que l’intérêt de l’hypnose a été insuffisamment démontré, et que les recommandations américaines (National Guideline Clearinghouse) et anglaises (Royal College of Physicians, Royal College of Psychiatrists) la proposent en deuxième niveau de prise en charge.

L’hypnose est connue pour être un outil précieux dans l’arrêt du tabac, les troubles du comportement alimentaire (TCA), la lutte contre la douleur (elle peut servir en médecine pour compléter, voire se substituer à l’anesthésie par sédatifs), les troubles sexuels (frigidité, impuissance…), les troubles digestifs dus au stress, les maladies dites psychosomatiques (eczéma, psoriasis, spasmophilie…).

 

Quelles sont les preuves scientifiques de son efficacité ? 

Il existe une vingtaine d’études cliniques (incluant plus de 100 sujets) et/ou revues de la littérature réalisées par la fondation Cochrane qui ont eu pour but d’évaluer l’efficacité de l’hypnose dans certaines de ses indications : hypnosédation, hypnoanalgésie,  pathologies fonctionnelles et psychiatriques (addictions, stress post traumatique). Il existe suffisamment d’éléments pour pouvoir affirmer que l’hypnose à un intérêt thérapeutique potentiel.